Je suis heureuse de pouvoir vous dire que la caisse de transport des chocolats Menier est enfin terminée !
J’avais conclu l’article précédent sur la différence de teinte entre le couvercle et le bas de la caisse. Pour corriger ce problème, j’ai envisagé deux solutions. La première, et la plus communément employée, est l’utilisation de brou de noix.
Le brou de noix est un colorant naturel extrait du brou de la noix, c’est-à-dire de l’enveloppe verte du fruit qui n’est pas à maturation. Comme le montre la toile de l’artiste peintre Lionel Houee située à droite, la palette de couleurs obtenue avec ce pigment est variée puisque qu’elle va du noir au beige en passant par la couleur chocolat.
La seconde option utilise le marc de café comme colorant. Dans le passé, j’avais teint certains vêtements avec du thé pour qu’ils deviennent invisibles : une nuit dans un bol de thé et le vêtement devient couleur chair pour toujours ! La teinte obtenue avec le café est plus foncée que celle obtenue avec le thé.
N’ayant pas de brou de noix à la maison, j’ai donc opté pour cette deuxième technique. Pour préparer le colorant, le marc de café est infusé une vingtaine de minutes dans de l’eau bouillante, puis à l’aide d’une éponge le bois est imbibé de cette préparation. Une fois l’eau absorbée par le bois, vérifiez la couleur. Si le résultat n’est pas assez foncé, recommencer.
Après avoir laissé sécher le bois plusieurs jours, il a été recouvert d’une « patine » protectrice, mais au lieu de recouvrir la caisse de cire, je l’ai enduite d’huile de tournesol. Ce procédé a été testé et approuvé sur la table basse de mes parents quand j’étais petite ! C’est l’une des rares bêtises judicieuses que nous ayons faites… L’huile donne un aspect plus authentique aux meubles en bois et les rend facile d’entretien : en 20 ans la table n’a jamais été cirée et un chiffon propre suffit à enlever les traces.
Pour la petite histoire, la façade de la chocolaterie de Noisiel est naturellement protégée et vernie par la graisse de cacao dégagée lors de la transformation du chocolat.
Comme le montre la photographie suivante, la différence de couleur entre les deux parties de la caisse est désormais moins marquée. Opération réussie 🙂
A noter que certains trous avaient été préalablement bouchés avec du mastique à bois. Avant la teinte, la différence de couleur entre le mastique et le bois était flagrante mais après la teinte au café, le rebouchage est beaucoup plus discret !
Enfin, pour des raisons pratiques j’ai solidarisé la caisse et le couvercle en ajoutant des charnières (peintes en noir) . Contrairement à ce qu’il y avait avant, j’ai mis des charnières qui n’empiètent pas sur les inscriptions…
Et voici à quoi ressemble le résultat final. Comme le couvercle et la caisse n’ont pas tout à fait la même couleur, la dernière astuce consiste à poncer légèrement le rebord supérieur de la caisse. Ainsi, il y a un liseré clair qui fait le raccord couleur entre les deux parties. Vous pouvez aussi voir sur la photo, l’aspect vieilli et lustré apporté par l’huile.