Prise par mon nouveau projet et les vacances, le dernier article posté date d’il y a un bout de temps !
Il y a plusieurs mois déjà, j’étais à la recherche d’une vieille malle à l’abandon pour la restaurer à mon goût. De fil en aiguille, je n’ai pas eu besoin d’écumer tous les vide-greniers pour trouver mon bonheur. En effet, deux malles datant de 1920 1930 ont été retrouvées dans le grenier. La première est une malle de voyage dédiée au transport du linge de maison. Cette malle a été acquise après le mariage des arrières grand-parents. Quand à la seconde, la malle de l’oncle Eugène, c’est une malle qui a dû servir au transport des chocolats Menier.
Cette malle couleur chocolat est à l’intérieur entièrement recouverte de papier peint. Si j’ai décidé de commencer par restaurer cette malle, c’est tout simplement parce que des vrillettes (petites bêtes volantes) ont décidé d’en faire leur casse-croûte et qu’il faut donc la traiter rapidement.
Pour traiter le bois contre les vrillettes, les termites et les capricornes il faut utiliser le xylophène (en vente dans les magasins de bricolage). Ce produit s’applique directement sur le bois brut (nocif donc à utiliser à l’extérieur).
La première étape de cette restauration est le décapage de la malle afin de faire apparaître le bois brut. Hors, comme le montre la première photo, le couvercle de la malle est tapissé de toile de jute peinte en marron. Après examen de la toile, il s’avère qu’elle est totalement desséchée et imprégnée de peinture. A l’aide d’un tournevis, j’ai déchiré la toile et que ne fût pas ma surprise en découvrant ceci :
Cette découverte indique que la malle a subi des transformations et, après une rapide recherche sur internet, il s’avère que cette malle est en réalité une caisse de transport datant des années 1920 et transformée par l’oncle Eugène. Et voici ce qui est inscrit sur le couvercle de la malle :
Le démontage du couvercle se fait en 5 étapes illustrées par la figure suivante :
1- Dévisser les fermetures,
2 – Arracher avec un tournevis les baguettes en bois,
3- Ôter les coins métalliques,
4- Enlever les charnières : les vis ayant rouillées, leur tête a été percée,
5- Arracher tous les petits clous d’ « ornement »,
6- Finir d’arracher la toile de jute.
Comme le montre la photo n°3, le couvercle est taché par la colle. J’ai demandé conseil sur un forum pour savoir quel mode opératoire suivre pour enlever la colle sans abîmer les écritures. C’est ainsi que j’ai appris que les colles utilisées autrefois étaient d’origine animale et qu’elles se dissolvent très bien avec de l’eau tiède. Toutefois, pour les points de colle résistants, j’ai appliqué pendant plusieurs heures un cataplasme d’eau chaude. Après le cataplasme, il n’y a même plus besoin d’utiliser de l’huile de coude pour finir le travail !
Voici une photo du couvercle après un premier lavage :
Après l’extérieur du couvercle, le papier peint situé à l’intérieur est totalement décollé comme de la tapisserie : à l’eau chaude et avec une spatule.
Enfin, le couvercle est traité contre ses parasites avant de faire les finitions, c’est-à-dire boucher les trous faits par les clous et poncer.
Dans le prochain article je vous détaillerai comme s’est passé le décapage de la base de la caisse. Alors à bientôt !