Bonjour à tous et à toutes,
La saison des vide-greniers a commencé et j’ai craqué dès le premier pour la lanterne Wonder Agral que voici :
Avant de vous expliquer le traitement qu’elle a subi, parlons un peu de l’histoire de l’objet. Pour être franche avec vous, j’ai cherché sur internet (http://forum.e-train.fr) et des employés de la SNCF ont eu la gentillesse de répondre à mes questions 😉
Ces lanternes de la marque Wonder étaient très répandues auprès du grand public pendant la seconde guerre mondiale et certains services de l’État en étaient aussi usagers. Ce qui a rendu ces lanternes populaires est son autonomie de batterie appréciable. Pour les nostalgiques, voici des publicités d’époque qui vantent la longévité des piles Wonder.
Les lanternes utilisées par la SNCF sont reconnaissables car elles sont toutes estampillées du logo de l’entreprise.
Lorsque les lanternes SNCF sont équipées d’un commutateur qui leur permet d’allumer un feu rouge, ou un écran translucide amovible rouge, elles sont installées dans les cabines de conduite et portent le nom de « lampes de bord ».
Les lampes de gare sont quant à elles équipées d’un commutateur supplémentaire pour afficher un feu vert pour annoncer le départ des trains (ou un écran translucide amovible vert).
Pour les manœuvres, les lampes sont munies d’un feu rouge et d’un feu blanc.
N.B. : Merci mika59 et Rcz21 pour tous ces renseignements.
Après ce petit cours, qui j’espère vous aura intéressé, re-concentrons nous sur la lanterne du vide-grenier. A sa face arrière, on découvre un feu rouge ce qui veut dire que nous sommes en présence d’une lanterne de type lampe de manœuvre (je précise « de type » car ce n’est pas une lampe SNCF).
Sur le haut de la lanterne se trouve l’interrupteur (sur la photographie ci-dessus, il est caché par la poignée) :
Après ouverture par la face arrière, j’ai constaté que l’intérieur est très propre et je n’aurai donc pas besoin d’y toucher. A noter que sur l’intérieur du capot on trouve les informations sur la batterie.
Avant de m’attaquer au nettoyage de la lampe, j’ai démonté l’interrupteur.
La question de laisser la lanterne dans son jus s’est posée mais j’avais envie de la voir briller alors j’ai enlevé la peinture. J’ai testé plusieurs outils avant de porter mon choix sur une brosse pour métal de dureté moyenne. Cette outil très basique à l’avantage de passer partout et d’enlever parfaitement la peinture au niveau des écritures en relief sans rayer le métal.
Après ce premier décapage, j’ai homogénéisé le ponçage avec l’accessoire polissoir à lamelles 4,8 mm (504) de chez Dremel (photo de droite). Une fois terminé, la lanterne est essuyée et débarrassée de la poussière grâce à un chiffon microfibre.
Malgré les deux étapes de ponçage, les recoins ne sont pas propres et la laine d’acier (002) ainsi que le papier à poncer sont encore les deux moyens les plus adaptés pour les finitions.
Si le ponçage n’est pas exécuté de manière régulière des rayures apparaissent. Il devient donc nécessaire de polir les surfaces à la laine d’acier 000 (et à la brosse dureté très douce).
Pour la modique somme de 26€ j’ai acheté une pile compatible (6LR20) avec les lanternes Wonder Agral auprès d’un cybermarchant spécialiste des batteries et des piles. Les dimensions de la pile sont 10x10x7 cm3 (largeur x hauteur x profondeur).
Les deux électrodes sont situées du même coté de la pile afin d’être en contact avec le culot de l’ampoule (électrode négative) et avec interrupteur (électrode positive).
Je vous conseille de plier l’électrode négative et de vous assurer qu’elle sera bien en contact avec l’ampoule car les dimensions sont tellement ajustées qu’il est difficile de ressortir la pile après l’avoir mise en place.
Attention, la carcasse de la lanterne est conductrice, et comme le montre la photographie du dessus, l’électrode positive peut se trouver en contact. Je vous suggère de mettre du chatterton pour isoler l’extrémité de cette électrode et ainsi éviter ce contact qui vous videra la pile très rapidement (cf. photographie ci-dessous) !
Et comme il a été dit au commencement : « Que la lumière soit! Et la lumière fut ! » En parlant de lumière, dans cet article je n’évoque pas le changement de l’ampoule car celle déjà en place fonctionne toujours. En revanche, suite à cette publication Hugo est intervenu et m’a questionné via les commentaires sur ce point. Suite à nos échanges, Hugo a eu la gentillesse de nous faire partager son expérience en matière de changement d’ampoule aussi si comme lui vous souhaitez faire cette manipulation, l’article écrit par Hugo est par ici. Enfin, en réponse à la question d’un lecteur, un troisième article portant sur l’électrification de cette lampe vient compléter l’article de Hugo.
– 1 , 2 , 3 –